samedi 7 décembre 2013

DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE Joseph Djimrangar Dadnadji. LES POINTS CACHE DE SON DEPART.

Menacé par une motion de censure, Joseph Djimrangar Dadnadji a préféré prendre les devants en présentant jeudi sa démission du poste de Premier ministre. Le chef de l’État, Idriss Déby Itno, a nommé à sa place Kalzeubet Pahimi Deubet, un économiste.





"Le 21 janvier, il vous a plu de m’appeler à vos côtés, dans la haute charge de Premier ministre, chef du gouvernement. Vous m’avez donné tous les moyens pour traduire dans les faits le programme politique sur lequel le peuple vous a élu (…). En dépit de la confiance que vous continuez à m’accorder, les relations avec cette majorité, couronnées par une motion de censure, s’oppose à la poursuite de ma mission. Tirant les conséquences de  cette crise, je vous présente ma démission ainsi que celle de mon gouvernement", écrit Joseph Djimrangar Dadnadji dans une lettre à Idriss Déby Itno, qui a été lue à télé nationale peu après 13h30.
Avant de rendre le tablier, le Premier ministre a bataillé fort. Jusqu’à jeudi matin, quand il franchissait les portes des bureaux du chef de l’État, il affichait une détermination et promettait "un cours de sciences politique" aux élus avec qui il avait rendez-vous le lendemain dans le cadre de la motion de censure initiée contre son gouvernement par 74 députés de son propre camp.

Divergences au sein du MPS

C’est sans doute au cours de cette rencontre qu’Idriss Déby Itno l’a convaincu de rendre le tablier, histoire de ne pas mettre sur la place publique les divergences au sein du MPS, le parti au pouvoir. La veille, il avait rencontré la direction du parti qui lui avait donné deux alternatives. Démissionner pour éviter le grand déballage ou choisir d’aller à l’hémicycle avec le risque de se faire humilier. Dadnadji a choisi la deuxième option quitte à boire le calice jusqu’à lie…     On comprend simplement de Deby lui a refusé de faire son travail la question est pourquoi?
Les presses proche du pouvoir disent ceci:
"À l’origine de la crise, une motion de censure initiée par la majorité qui reprochait à Dadnadji  une instabilité gouvernementale chronique (cinq remaniements en dix mois), la non résolution de la vie chère, les arrestations des députés sans respect de leur immunité et une mauvaise gestion de la carte scolaire."
Si Deby lui même n'est pas capable d’être rigoureux avec sa famille et ses amis qui ont le monopole de tout: pouvoir politique et économique afin de faciliter le train de vie du peuple c'est le PM qui pourra quoi?
Quand nous nous approchons du sujet, nous comprenons sans doute que le président Deby est toujours sous l'influence de ses richissime membre de sa famille car nous savons bien les causes du problème et la rigueur avec la quelle son premier ministre travaillait.
Les entrées et les sorties contrôlées, les reformes suivaient leurs cours et les illettrés accouraient vers leurs ruine ce qui causes des murmures puis des mécontentements qui obligent Idriss déby Itno à faire partir son PM
Nous sommes tentés de croire que le gouvernement du Tchad ne pas fait pour les vrais bosseurs. Il faut être soumis et corrompu pour faire parti de notre gouvernement.
prochainement à qui le tour de démissionner? Est le président de l'assemblée???

vendredi 17 mai 2013

TCHAD UNE OCCASION UNIQUE DE REDUIRE SON NIVEAU DE PAUVRETE




ITIR DEBY ITNO--15-05-2013 09-36-12
Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé mardi que le Tchad avait une occasion « unique » de faire baisser son niveau de pauvreté grâce à ses revenus pétroliers et à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.
« L’amélioration de la situation sécuritaire, la bonne tenue des recettes pétrolières et la perspective d’un surcroît de production d’hydrocarbures au cours des prochaines années donnent au Tchad une occasion unique de répondre à ses besoins de développement et de réduction de la pauvreté », a indiqué le FMI dans son rapport d’évaluation du pays, un des plus pauvres du globe.
En 2013, le produit intérieur brut (PIB) à prix constants devrait augmenter de 7,7%, en nette accélération par rapport à 2012 (+5,4%) et surtout 2011 (+0,5%).
« Pour tirer parti de cette conjoncture favorable, le Tchad a besoin d’une stratégie à moyen terme pour transformer les recettes pétrolières exceptionnelles en une source de croissance durable pour l’économie non pétrolière », indique le Fonds dans un communiqué.
L’institution met en garde contre les « chocs climatiques » qui menacent le pays après les récentes inondations et les vagues de sécheresse de 2011.
Le FMI déplore également un « relâchement de la discipline budgétaire » même si le niveau de dette publique reste « gérable » pour le moment.
La situation sécuritaire n’est par ailleurs pas à l’abri d’une dégradation. Fin mars, un important mouvement rebelle tchadien, l’Union des forces de la résistance (UFR), qui avait déposé les armes en 2009, a annoncé vouloir reprendre les hostilités contre le président Idriss Deby Itno, alors que le régime a a engagé une partie de son armée au Mali.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/afp-00521278-le-tchad-a-une-occasion-unique-de-reduire-son-niveau-de-pauvrete-566393.phpITIR DEBY ITNO--15-05-2013 09-36-12

jeudi 16 mai 2013

Afrique:POURQUOI VOULOIR VIVRE DÉCEMMENT DOIT ÊTRE DANGEREUX POUR UNE PAUVRE CITOYENNE TCHADIENNE?


Au Tchad, la répartition de la manne pétrolière suscite le mécontentement – Le Monde

Félicité n’a pourtant pas l’impression de demander la lune. Assise dans un rare coin d’ombre de la cour familiale, elle liste ce qu’elle voudrait pour les siens : un salaire décent, de quoi manger à sa faim et se soigner, du matériel de construction bon marché pour que chacun puisse se loger. « Et l’école vraiment gratuite pour tous les enfants », ajoute cette habitante de Dembé, un quartier populaire de la capitale tchadienne, N’Djamena, écrasé par le soleil de ce mois d’avril.
Avec son mari, ils sont arrivés là il y a vingt ans. Eux ont la chance d’avoir leur propre logement : trois cases où vivent les dix membres de la famille. Pour le reste, la vie est compliquée. Même avec un salaire de fonctionnaire, il n’est pas évident pour la mère de famille d’entretenir tout le monde. D’autant que, depuis plusieurs années, les prix grimpent. « Avec l’argent du pétrole, tout ça aurait dû s’arranger mais ce n’est pas le cas », se désole-t-elle.
Comme beaucoup de Tchadiens, la famille de Félicité ne comprend pas. Dix ans après le début de l’exploitation du pétrole, le Tchad reste coincé aux derniers rangs des classements mondiaux sur le développement humain : 184e sur 187 Etats, selon l’ONU, en 2012. Le pays d’Afrique centrale part de loin, mais le manque de retombées pour la population est criant et alimente un mécontentement social devenu un défi majeur pour le président Idriss Déby, au pouvoir depuis vingt-deux ans.
En dix ans, le pétrole a rapporté au pays 5 000 milliards de francs CFA (7,5 milliards d’euros). « Sur le marché international, les prix du baril flambent. On ne devrait pas ressentir la pauvreté aussi durement », estime Delphine Djiraibe, l’une des dirigeantes du CSAPR, une coalition d’associations créée en 2002 qui dénonce régulièrement la mauvaise gestion de cette manne. « La frustration, ajoute la militante, est d’autant plus grande que les revenus pétroliers profitent avant tout à une élite. »*
« LE PROBLÈME DE LA GOUVERNANCE »
La mise en exploitation de gisements à Doba, dans le sud du pays, en 2003, avait pourtant suscité beaucoup d’espoir. Elle avait même donné naissance à un projet inédit en faveur du développement. La Banque mondiale avait financé une partie de la construction d’un oléoduc de 1 100 km entre le Tchad et le Cameroun permettant à N’Djamena d’exporter son or noir. En échange, les autorités s’engageaient à verser 10 % des revenus à un « fonds pour les générations futures ». Sur la part restante, 80 % devaient être consacrés à des secteurs prioritaires pour le développement, 5 % à la région de Doba et pas plus de 15 % au budget de l’Etat. Mais l’accord n’a pas tenu longtemps. L’argent fut surtout utilisé pour acheter des armes alors que le régime était confronté à des mouvements de rébellion.
En paix depuis 2009, le pays a réorienté ses dépenses et se veut transparent. Il a adhéré à l’ITIE, une initiative internationale qui oblige les gouvernements à publier les revenus de leurs ressources extractives. Pour Gilbert Maoundonodji, l’un des fondateurs du Groupe de recherches alternatives et de monitoring du projet pétrole Tchad-Cameroun (Gramp/TC), « le problème qui se pose aujourd’hui est celui de la gouvernance ». Il estime à 80 % la part de la manne pétrolière consacrée à la construction d’infrastructures, en particulier de routes. « Des investissements massifs, ajoute-t-il, mais disproportionnés, et qui sont souvent une façon légale de capter la rente avec, dans la plupart des cas, des marchés attribués de gré à gré, sans appel d’offres. »
Depuis dix ans, les voies goudronnées sont passées de 300 à 2 000 kilomètres. La capitale est parsemée de ministères flambant neufs. Des monuments grandioses ont été érigés : le rond-point de la Grande Armée, et sa statue de cavalier, aurait coûté 16 milliards de FCFA ; le prix de l’immense place de la Nation, qui jouxte le palais présidentiel, reste un mystère. « Mais qu’est-ce que ces réalisations signifient lorsque l’on voit que la population connaît des délestages quotidiens d’électricité ? », demande M. Maoundonodji. Ajoutant au sentiment d’injustice, les habitants de la capitale voient des maisons cossues s’élever dans certains quartiers.
Les autorités avancent le fait que d’importantes dépenses ont été engagées pour le développement : outre les routes, de nombreuses écoles et hôpitaux ont été construits sur le territoire, des programmes d’appui au secteur rural (80 % des 11 millions de Tchadiens) lancés. « C’est vrai, souligne un travailleur humanitaire, mais il y a un manque cruel de planification et de suivi. »
ÉPREUVE DE FORCE
Dans ce contexte, le Tchad a connu en 2012 des grèves massives de fonctionnaires entre le 17 juillet et le 19 décembre. « L’objectif était d’obtenir une nouvelle grille salariale, promise par le gouvernement en 2011 mais jamais appliquée », rappelle Michel Barka. En septembre, ce dirigeant de l’Union des syndicats du Tchad a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à une amende pour diffamation et incitation à la haine, après avoir publié une pétition mettant en cause la mainmise du clan présidentiel sur les ressources nationales. Un accord a depuis été trouvé – la nouvelle grille qui double le salaire minimum de 30 000 FCFA à 60 000 FCFA sera mise en oeuvre –, mais le souvenir de cette épreuve de force reste vif.
La survenue d’un « printemps tchadien », parfois évoqué, ne semble pourtant pas d’actualité. La plupart des observateurs font remarquer que la jeunesse est ici peu urbanisée, peu éduquée, contrairement à la Tunisie et à l’Egypte. « Et qui prendrait la responsabilité de les faire descendre dans la rue ?, interroge Abderamane Gossoumian, coordinateur du CSAPR. En outre, nous pouvons porter toutes les revendications que nous voulons, encore faut-il avoir des politiques pour les relayer. »
En vingt-deux ans de pouvoir, le président Idriss Déby a souvent réduit ses opposants au rang de figurants. Et il ressort renforcé de son intervention au nord du Mali, dont le principe a été largement appuyé par les Tchadiens. Avec un regret pourtant, note Delphine Djiraibe : « Cette intervention est tellement éblouissante qu’elle fait oublier les difficultés que nous vivons à l’intérieur. »

lol : QUAND LE MONDE JOUE CONTRE LA FRANCE drole

lol
Le Monde, quotidien vespéral bien connu de ces « décideurs » accompagnant la déréliction de notre nation, demeure une institution. Mieux, il est objectif ; un peu comme Le Figaro est de droite. C’est aussi le journal de la gauche qui pense, mais pas trop ; gauche inclinant plus du côté de Stéphane Hessel que de celui d’Hugo Chávez, tandis que les amitiés du Figaro iraient plus à Margaret Thatcher qu’à Bobby Sands, pour reprendre l’heureuse expression d’Alain de Benoist dans son éditorial de la dernière livraison d’Éléments.

Nicolas .Gauthier .Journaliste, écrivain.

Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne surfrancephi.com.
De ce même Monde, surnommé L’Immonde par le général de Gaulle, lequel aurait prétendu, de manière apocryphe peut-être, mais plus que plausible : « Ça leur écorcherait la gueule, une fois, rien qu’une fois, de défendre les intérêts supérieurs de la France ? », nous sommes en droit de nous poser la question à la lecture de leur éditorial du 11 mai dernier : « Arrestations au Tchad, le silence regrettable de Paris. »
Certes, l’indépassable soleil de la démocratie ne brille pas avec la même splendeur sur notre planète commune. Et, s’il y a des peuples qui s’en accommodent plus ou moins bien, il serait intéressant de savoir qui possède l’autorité légitime pour dire le beau et le vrai en la matière. De fait, il s’agit des peuples dominants pratiquant la politique de la canonnière, généralement. Qui dressent la liste noire des États voyous, États donnés pour terroristes, mais qui s’autorisent à pratiquer le véritable terrorisme : le terrorisme d’État. Ainsi, ces drones américains, pilotés façon jeu vidéo, de casemates virginiennes, s’en allant, sans risque, massacrer ne serait-ce au Pakistan et ailleurs, plus d’innocents avérés que de coupables présumés. Passons.
Au Tchad donc, il y aurait des problèmes… Sans blague ! En effet, le président Idriss Déby, connaissant quelques soucis avec son opposition interne, aurait mis sous clef une vingtaine de trublions. Certes. Quelle affaire, quelle aventure ! Le plumitif du Monde oublierait-il qu’en France aussi, les journalistes réduits au silence sont légion. Bien sûr, le différend ne se résout pas à coups de knouts, les démocraties avancées ayant trouvé des moyens bien plus indolores et autrement plus efficaces pour réduire au silence ceux qui pensent en dehors des clous ; voir la farce nord-coréenne du 21 avril 2002 français. Plus grave, le plumitif du quotidien fondé par le regretté Hubert Beuve-Méry oublie ce simple petit détail : si l’opération française au Mali a été, pour le moment, un succès, ce fut bien grâce aux guerriers du Tchad, commandités par le Déby en question.
Là, ce Monde, donné pour « Français » mais qui se veut avant tout « Américain » – car nous le sommes tous, à en croire le funeste et grotesque poulet de Jean-Marie Colombani, au lendemain des attentats du 11 septembre — s’est une fois de plus surpassé dans l’imposture et la vomissure. Était-ce pour se faire pardonner d’avoir ouvert ses colonnes à Robert Faurisson ou de mendier repentance quand Jean Lacouture chantait, à peu près à la même époque, les louanges des Khmers rouges s’en allant génocider son propre peuple, celui du Cambodge ? Nul ne le saura jamais et, pour être tout à fait franc, tout le monde s’en fout aujourd’hui un peu, en 2013.
Ces choses rappelées, le folliculaire censé représenter la France à l’étranger et n’ayant de cesse de lui pisser dessus en permanence, serait sûrement mieux inspiré de la défendre une fois, rien qu’une fois. Nonobstant, à l’impossible nul n’est tenu.
http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/tchad-quand-le-monde-joue-contre-la-france,22494

mercredi 15 mai 2013

CONSPIRATION PRÉSUMÉE CONTRE DEBY VRAI OU FAUX. CERTAINS PENSENT A UNE MANŒUVRE POUR S’ÉTERNISER AU POUVOIR

Conspiration présumée contre Idriss Déby: les accusés attendent leurs auditions – Rfi

Au Tchad, les sept personnalités, civiles et militaires, inculpées suite à la tentative présumée de déstabilisation dénoncée par le gouvernement, sont retenues aux Renseignements généraux. Elles attendent leurs auditions et leur confrontation à celui qui est présenté comme le cerveau de ce complot, Moussa Tao Mahamat. De source judiciaire, la suite des auditions et ces confrontations pourraient avoir lieu la semaine prochaine.
L’accusation se base d’abord sur les documents qui auraient été saisis chez Moussa Tao Mahamat le 1er mai. Le premier est un communiqué dactylographié avec, en en-tête, « Sursaut national pour le changement », le nom du groupuscule du cerveau présumé du complot. Le texte est daté du 20 décembre 2012 et signé de l’ancien rebelle.
Ce communiqué appelait les forces vives et toutes les composantes de la société tchadienne à « se lever d’un seul homme pour dire non » et demander le départ d’Idriss Déby le 21 décembre 2012, date anniversaire de sa prise de pouvoir. Le texte est-il resté dans les tiroirs ? Vraisemblablement. En tout cas, aucun incident n’a été signalé ce jour-là. Il y a un autre communiqué, manuscrit cette fois, qui renouvelle l’appel au soulèvement pour le 20 avril 2013. Là encore, aucun incident n’est signalé ce jour-là.
Il y a également une liste manuscrite sur laquelle figure une vingtaine de noms. Parmi eux, Saleh Makki, Mahamat Malloum Kadre, les généraux Gomine et Weiding et le colonel Ahidjo, ce qui explique sans doute qu’ils fassent partie de la première vague d’arrestation.
Moussa Tao Mahamat aurait ensuite, lors de l’enquête préliminaire, donné les noms et les fonctions de ceux qui feraient partie du fameux gouvernement fantôme. Enfin, l’accusation dit avoir arrêté des membres du MPRD, le mouvement de feu le colonel Djibrine Dassert et saisi des documents qui établirait le lien entre cette rébellion et les conspirateurs. Un lien que le président du MPRD dément.
Les droits de la défense enfreints ?
De source judiciaire, la suite des auditions et les confrontations pourraient avoir lieu la semaine prochaine. Mais en attendant, le collectif d’avocats qui défend ces sept personnalités se plaint de ne pas avoir accès à leurs clients. « Depuis leur inculpation, ils sont aux renseignements généraux. Ils y sont complètement isolés. On n’a pas accès à eux, la famille et les médecins non plus », déclare Delphine Kemneoum Djiraïbé, avocate des accusés. « Nous n’avons même pas les PV d’enquête préliminaire. Nous devons nous battre pour assurer la défense de nos clients. Ce n’est pas normal, c’est une violation grave des droits de la défense », dénonce encore Delphine Kemneoum Djiraïbé, avocate des accusés.
Des accusations infondées, d’après Jean-Bernard Padaré. Le nouveau ministre de la Justice assure que les droits de la défense ont été respectés. « Depuis l’enquête préliminaire, les avocats ont eu accès à leurs clients. Ils ont pu assister leurs clients au moment où ils comparaissaient devant le procureur de la République. Quand le procureur a transmis le dossier au juge d’instruction, là aussi, ils ont pu assister à la première comparution », soutient ainsi Jean-Bernard Padaré.
Quant à la détention des accusés aux Renseignements généraux, elle n’obéirait, selon le ministre de la Justice, qu’à des raisons humanitaires, les cellules de la maison d’arrêt de Ndjamena n’étant pas adaptées à des personnalités. « Il faut qu’ils soient détenus là où, s’ils n’ont pas la climatisation, ils aient au moins la ventilation. Il faut qu’ils puissent être à l’aise là où ils sont détenus. Ce sont des gens qui sont d’un certain âge et moi je tiens à leur santé et à leur vie », assure Jean-Bernard Padaré.

jeudi 9 mai 2013

BOZIZE ARME BIYA CONTRE DEBY. CHOC DES TITANS


Le président camerounais semble vouloir utiliser l’ancien homme fort de Centrafrique pour contenir l’ambition hégémoniste de son voisin tchadien. Ce qui pourrait expliquer le traitement de faveur réservé par Yaoundé au président déchu à la lumière des enjeux politiques sous-régionaux de l’heure. Décryptage.
La nouvelle qui circulait depuis quelques jours vient d’être confirmée par notre confrère Le Jour, édition du lundi, 6 mai 2013. François Bozizé n’est plus logé à la suite 110 du Hilton Hôtel de Yaoundé, où il avait trouvé refuge après avoir été chassé de Bangui par les rebelles de la Séléka en mars dernier. Le président déchu de la Centrafrique a donc été logé avec sa famille, dans une villa présidentielle non loin de l’ambassade des Etats-Unis, au très résidentiel quartier du Golfe à Yaoundé aux bons soins de la Princesse.
Cette information a de quoi surprendre. D’autant plus que parti précipitamment de la capitale centrafricaine via Batouri, le chef-lieu de la Boumba et Ngoko, François Bozizé était annoncé par les officiels camerounais, notamment par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, en transit au Cameroun. « Le président Bozizé a trouvé refuge au Cameroun en attendant son départ vers un autre pays d’accueil ». Comme points de chute probables, on citait alors le Bénin, Le Togo ou le Maroc… Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que le Cameroun décide finalement de loger l’encombrant hôte dans cette villa plutôt qu’au Hilton Hôtel en attendant son départ ?
Est-ce à dire que le Cameroun lui a accordé l’asile politique ? Dans le sérail, une source généralement bien informée nuance : « Il a introduit une demande d’asile qui est actuellement en étude dans les services compétents ». De mémoire de journaliste, aucun ancien dirigeant de pays de la sous-région n’a jamais bénéficié d’un tel traitement de faveur. Ni Patassé renversé par le déchu d’aujourd’hui en 2003 ni Hissène Habré chassé du pouvoir par l’homme fort actuel du Tchad en 1990, à qui le gouvernement camerounais n’avait accordé que quelques jours pour se trouver un pays d’accueil.
Privilège rare
Mieux, François Bozizé est le seul de ces présidents déchus à avoir été reçu par Paul Biya après sa chute. Un privilège rare. Autant que l’autorisation qui lui a été accordée de s’adresser aux médias alors qu’en pareilles circonstances, l’hôte est tenu au devoir de réserve. Faisant fi de ces usages, Bozizé va et vient, assiste à la messe du dimanche à la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé, accorde des interviews à la télé, reçoit des affidés, tient des réunions de son parti, etc. Tout cela est-il innocent ?
Selon des indiscrétions glanées dans les allées du pouvoir de Yaoundé, François Bozizé peut s’avérer un pion utile le moment venu. Notamment pour freiner les ambitions de leadership de son voisin tchadien, Idris Déby Itno, nouveau faiseur de roi en Afrique centrale ? Cette thèse apparaît vraisemblable. Méfiant, Yaoundé peut en effet vouloir mettre la pression sur les nouvelles autorités de Bangui et par conséquent sur leurs parrains réels ou supposés.
Rôle d’épouvantail
A en croire nos sources au sein du sérail, le régime camerounais verrait en effet d’un mauvais œil, le nouveau pouvoir de Bangui et surtout, craindrait d’y voir s’installer un appareil gouvernant constitué de radicaux religieux et qui pourrait, à terme, constituer une menace pour la stabilité du Cameroun.
Théorie farfelue ? Pas sûr, surtout si on prend en compte la conjoncture politique interne du Cameroun et l’actualité sous-régionale. Bozizé apparaîtrait donc ainsi, non plus comme un colis encombrant, comme ont pu l’être Patassé ou Hissène Habré, mais bien un pion… politique que Paul Biya pourrait si besoin s’impose, pousser sur l’échiquier sous-régional.
Ce qui est sûr, c’est qu’un tel rôle d’épouvantail n’est pas pour déplaire pas à un François Bozizé qui rêve toujours de reconquérir le pouvoir qui lui a été arraché par la Séléka. Connu pour son cynisme politique, Biya pourrait très bien exploiter cette volonté de Bozizé à l’insu de son plein gré pour arriver… à ses propres fins.
Frédéric BOUNGOU
Le Messager

 

mercredi 8 mai 2013

VAGUES D'ARRESTATION AU ROYAUME DES ZAMUNDA












Depuis quelques jours, depuis la tentative de « déstabilisation du gouvernement », de nombreuses personnalités du pouvoir actuel et de l’opposition sont convoqués et incarcérés.
Des policiers sont venus arrêter Le député Saleh Kebzabo alors qu’il était en déplacement en Afrique du Sud.
Les députés Routouang, Gali et Yorongar ont été convoqués eux aussi aujourd’hui.
Les jours se suivent et se ressemblent au Tchad depuis ce 1er mai, une psychose générale s’est installée dans la capitale.


Lire l'article sur tchadinfos.com : Vague d’arrestations au Tchad | Tchadinfos.com | Portail d'information sur l'actualité tchadienne et internationale 

UN ESPACE, UN MOUVEMENT DES JEUNES. EXEMPLE A SUIVRE (vive le berceau de l'humanité)


LE RÉSEAU DES JEUNES LEADERS NATIONALISTES TCHADIEN
A l'instart du reste du monde, à l'exemple de la PRESBY( jeunesse du président biya) au Cameroun voisin ou des des jeunes patriotes de la cote d'ivoire, les jeunes Tchadiens rejoigne la marche vers le changement. une nouvelle vision un nouveau concepte de la jeunesse. aujourd'hui plus que jamais les jeunes Africains doivent être forts et unis tous pour un même but. l'unité Africains! Les Tchadiens sont engagés au combat qu'ont commencé d'autres jeunes d'Afrique et de sa diaspora et nous passons ce message pour vous inviter à rejoindre le mouvement ou que vous soyez car il est né grace aux compatriotes qui ont voyagé pour importer ce qui semble juste. Depuis plus d'un an et demi les jeunes Tchadiens se rassemblèrent en quatre sessions ordinaires et des fois en sessions extaordinaires pour enfin finaliser le règlement intérieur. il est en cours d'être officialiser . La vacance des postes jusqu'au coptage des membres performent et habile est la raison pour laquelle nous vous interpellons si vous êtes engagé. passer le message aux voisins. le STATUT vous sera envoyé si vous témoigner un intérêt au mouvement. contacter nous si vous voulez faire parti du mouvement des leader de demain.
lekeurba@hotmail.com ou djonysev@gmail.com
tel: +22965170272

LE PRESIDENT DEBY A RENCONTRE LES CHEFS DES PARTIS POLITIQUES ET DES ASSOCIATION DE LA SOCIÉTÉS CIVILES


Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO a rencontré ce matin les chefs des partis politiques et des associations de la société civile. Une communication sur les derniers récents événements qu’a connus le pays leur a été livré.
Le Tchad a connu le 1er mai dernier un fâcheux événement. Un groupuscule a tenté de déstabiliser les institutions de la République. Une situation qui a créé une psychose au sein de la population. Bien heureusement, les forces de l’ordre ont fait tôt d’étouffer l’affaire en démasquant les présumés auteurs et leurs complices.
Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO a tenu à communiquer autour de l’événement pour lever certaines équivoques et mettre les choses à leurs places. Ce mercredi matin, il a convoqué les chefs des partis politiques, les responsables des organisations de la société civile, les présidents des grandes institutions de la République pour évoquer ce qui est convenu d’appeler la conspiration du 1er mai 2013.
Le Chef de l’Etat qui œuvre inlassablement pour la paix et la stabilité du pays ainsi que pour son développement socio-économique a interpellé au cours de cette rencontre qui a eu pour cadre le palais présidentiel, la classe politique et les organisations de la société civile tchadienne, sur ces valeurs sans lesquelles le pays ne pourra jamais connaître sa mue.
« Pour retrouver la stabilité et la paix, nous avons payé trop cher. Nous avons connu des soubresauts de toutes sortes plus de 50 ans. Nous nous sommes opposés, le sang du tchadien a coulé et nous avons même connu une guerre religieuse. Il a fallu mettre du temps, travailler durement pour créer les conditions de paix et de stabilité actuelles », a déclaré d’emblée le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO.C’est ce qui a permis au pays d’aller sauver d’autres pays frères en danger, comme le Mali et la RCA a en outre relevé le Président Deby.
Le Président de la République affirme que la démocratie tchadienne fait son chemin. « Nous sommes le seul pays à avoir un cadre de dialogue politique qui n’existe nulle part pour renforcer la démocratie. Il faut se dire qu’il n’y a pas une école où on apprend la démocratie. C’est une valeur essentielle pour laquelle il faut croire ou ne pas croire », explique le Chef de l’Etat.
Evoquant les événements du 1er mai dernier, le Président de la République se dit surpris de cette conspiration. « Ce n’est pas un coup d’Etat. C’est une conspiration à l’image des printemps arabes. Un coup d’Etat on le fait avec des armes et l’armée. Or, je n’ai pas vu un seul homme armé qui conspirait avec ce groupe », a précisé le Chef de l’Etat.
Très étonné de la volonté de ce groupuscule qui a voulu mettre en mal les institutions de la République, le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO s’est interrogé en ces termes : « Pourquoi, c’est à ce moment précis où le pays a besoin de sortir de la pauvreté qu’on a préféré revenir en arrière ? Pourquoi au moment où nous nous sommes engagés pour faire du Tchad un pays émergent qu’une poignée de nos compatriotes a voulu créer de désordre dans le pays ? Pourquoi ? », a-t-il insisté. Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO a salué le travail fait par les forces de défense et de sécurité et qui a permis de mettre hors d’état de nuire les conspirateurs, pris en flagrant délit, les mains dans le sac avec des preuves accablantes.
« Nous les avons mis à la disposition de la justice. Elle fera son travail avec sérénité pour faire la lumière sur la situation. La loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur. Ceux qui ne se reprochent de rien seront relaxés conformément à la loi », a indiqué le Président de la République, qui a invité les colporteurs des allégations qui affirment que cette action est orientée vers l’opposition à cesser leurs basses besognes. « La négation, la conspiration, le dénigrement ne doivent pas être le rôle d’une opposition crédible. Le Tchad est libre et souverain. », conseille IDRISS DEBY ITNO.
Pendant plus d’une heure, le Président de la République a appelé ses concitoyens à mettre en valeur l’esprit de la paix, de la cohésion sociale, de l’unité nationale et de la stabilité du pays. En ce sens, le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO a tenu par ailleurs à rappeler qu’aucun tchadien n’est au dessus de la loi, fut-il journaliste, homme politique ou simple citoyen lambda. « Il n’y a pas une justice à deux vitesses au Tchad. Le gouvernement n’acceptera jamais qu’on mette en mal la stabilité du pays», conclut-il.
Source: Présidence du Tchad


 

vendredi 15 mars 2013

"AFRIQUE, continent de prospérité et de stabilité. Nous avons eu la chance de découvrir le monde avec une Amérique riche, piussante et pleine des grades-ciel, une Europe aussi forte, riche de ses châteaux et de ses très belles images mais une Afrique malgrés sa misère encore plus belle et riche en images et en couleur." ceci est un propos d'une caravane des Américains que j'ai eu le plaisir de guider il y a 18 mois à travers quelques pays d'Afrique centrale. je vous propose de voir quelques belles image de ce continent.
Nous commençons par le sahel.

YOU ARE WELLCOME



TCHAD: berceau de l'humanité pays de TOUMAI

Vous trouverez dans ce guide touristique les informations touristiques essentielles pour préparer votre séjour et itinéraire de voyage au Tchad, N'Djamena






L'intérêt touristique du Tchad est lié à l'histoire et à l'ethnographie, notamment: les butes Sao dans la région de N'djamena, les remparts fortifiés (vestiges du château de Ouara au Ouaddaï), les dunes mouvantes, les traces pré-islamiques et les gravures rupestres du Nord et de l'Est du pays, les cases "obus"du pays Mouloui. En ce qui concerne les spots nature: les rochers légendaires de Hadjer El-khamis et les îles flottantes du Lac Tchad avec possibilités de croisière sur embarcation typique de la région: "le kadeï", pirogue en papyrus.Les chutes Geuthiot du Mayo-Kebbi et les nombreuses sources chaudes du Tibesti, les célèbres trous au natron ainsi que le Mont de l'Emi-Koussi, ceux du Guéra (Abou Telfane et Abtouyour)et pour finir les paysages lacustres de Léré, d'Ounianga kebir, des lacs Iro et Fitri et surtout du Lac Tchad. (Source www.ialtchad.com)



Le Tchad est formé de trois zones distinctes: Au Sud, zone tropicale avec savanes boisées et les prémices de la grande forêt équatoriale. Au Centre, zone sahélienne dominée par les steppes à épineux et les baobabs; au Nord, une zone saharienne aux grandes étendues de sable égayées par les palmeraies. On y trouve une riche faune notamment éléphants, rhinocéros, girafes, autruches, lions et buffles, gazelles, hyènes. Le Tchad dispose également d'une grande variété d'oiseaux et des de reptiles.
 SITUATION CLIMATIQUE

Le climat du Tchad est déterminé par deux masses d’air: l’harmattan, chaud et sec, qui amène des vents en provenance du Sahara et une masse d’air maritime, équatoriale, humide et fraîche, qui amène des vents du sud-ouest. Entre ces deux masses, le front intertropical, en se déplaçant, rythme les saisons: saison très chaude d’avril à mai (50°), saison humide de juillet à octobre, saison sèche et fraîche de décembre à mars. En fonction des pluies, inégalement réparties, on distingue trois zones climatiques : climat désertique au nord (moins de 250 mm), climat sahélien au centre et à N'Djamena (200 à 500 mm de juin à septembre), régime tropical semi-humide au sud (plus de 500 mm). A Sarh (extrême sud), il tombe plus de 1200 mm de pluie entre avril et octobre. A Faya Largeau (nord), les précipitations ne dépassent pas 25 mm. Moyenne des températures à N’Djamena: en décembre: 14° la nuit à 33° le jour. En avril: 23° la nuit à 42° le jour.
QUELQUES IMAGES DE CE BEAU PAYS. Vous n'aurez aucun regret à y faire un tour au Tchad














mercredi 6 mars 2013

Hugo Chavez est mort. Le monde perd un grand homme

Venezuela: Hugo Chavez est mort, annonce le vice-président Maduro

Le vice-président vénézuélien a annoncé le décès du président Chavez, à l'âge de 58 ans, ce mardi soir. Un cancer lui avait été diagnostiqué en juin 2011. L'évolution de la maladie l'avait notamment privé de sa prestation de serment début janvier.



Venezuela: Hugo Chavez est mort, annonce le vice-président Maduro
VENEZUELA - Le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro, numéro deux du régime et dauphin désigné, a annoncé la mort du président Hugo Chavez.
afp.com/Leo Ramirez
Hugo Chavez, atteint d'un cancer diagnostiqué en juin 2011, est décédé ce mardi soir à l'âge de 58 ans, a annoncé le vice-président Nicolas Maduro à la télévision publique. Son état de santé s'était progressivement dégradé, au point de conduire les autorités à convoquer ce mardi une réunion des plus hauts responsables politiques et militaires du pays.
> A suivre en direct ce mercredi: les hommages se multiplient après la mort d'Hugo Chavez
"Nous avons reçu l'information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à notre peuple", a déclaré le vice-président. "A 16h25 [heure locale], aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias", a poursuivi Nicolas Maduro.

dimanche 3 mars 2013

AFFAIRE GBAGBO : L’intégral du message du président Gbagbo à la CPI


L’intégral du message (texte) du président Gbagbo hier à la CPI

Madame la Présidente, mesdames, messieurs les juges,
J’ai suivi ces débats, j’ai entendu beaucoup de choses, certaines fois je me suis retrouvé en Côte d’Ivoire, mais d’autres fois je m’en suis trouvé tellement éloigné. Tellement les questions qu’on posait étaient loin de ce que nous avons vécu. Et je me suis dit pourquoi dans la justice moderne y a t-il des camps retranchés.
Parce que sur beaucoup de questions, aussi bien l’accusation que la représentante des victimes que vous-même vous auriez pu m’appeler, j’aurai pu donner des informations ne serait ce que des informations. Que vous auriez pu vérifier après mais fluidifier le raisonnement. J’aurai pu dire beaucoup de choses sur de petites questions.
Par exemple quand on dit il a signé un papier pour déployer l’armée, jamais. J’ai signé un décret pour que tous les FDS soient mobilisés. Mais c’est une pratique qui date de 1961, qui date de l’époque où l’armée a été créée. Le Chef de l’Etat peut en temps de troubles, signer un décret. Parce que la police, c’est la police, ensuite il y a la gendarmerie.
Mais si ces deux forces sont totalement submergées elles peuvent appeler l’armée en renfort. Et donc pour ça, le Président de la République signe un décret qu’il donne aux différents chefs. C’est à eux d’utiliser l’armée ou de ne pas l’utiliser, ça dépend de ce qu’ils pensent de la situation. Donc c’est des choses pratiques comme ça et petites qu’on aurait pu expliquer.
Quand le chef des FDS est venu me dire la situation à Abobo…, il ya les soldats d’IB, je pense que c’est eux le commando invisible, donc on ne sait pas comment ça va aller…
Je dis qu’est ce qu’on fait ? Il dit bon, signez toujours un décret et puis on va garder ça, et si on n’en pas besoin, on n’en a pas besoin, mais si on n’en a besoin… Donc il y a plein de choses comme ça.
Et puis faut pas me donner des paroles que je n’ai pas.
Je crois que on veut faire comme l’Europe, pour dire les africains c’est comme ça ils gouvernent. Je ne gouverne pas avec ma famille !
Moi, je suis Chef de l’Etat, Président de la République et ma femme est Députée et Kadet n’est pas mon neveu. Le mot neveu est un mot français. J’ai des neveux ici qui sont dans cette salle. Mais Kadet n’est pas mon neveu. Il a été ministre délégué à la Défense, il était mon Conseiller. Je ne gouverne pas avec ma famille !
Peut-être que ça s’est fait comme ça ailleurs en Afrique mais pas en Côte d’Ivoire au temps de Gbagbo.
C’est-à-dire y a des petites choses comme ça qu’on aurait pu éviter … et ça nous empêche d’aller immédiatement au fond du problème.
Madame la Présidente, toute ma vie et ça, ça se fait non seulement en Côte d’Ivoire mais dans toute l’Afrique et dans toute la France politique, j’ai lutté pour la démocratie.
J’ai demandé à mes Avocats la semaine dernière, je leur ai dit que je voulais vous envoyer tous les livres que j’ai écrits sur mon parcours. Ils m’ont dit que c’était trop tard. (…)
Nous ne savions pas ça. Donc on luttait avec un courage…. Mais on n’était convaincu que nous-mêmes on n’allait pas voir la démocratie triompher. Mais le mur de Berlin s’est écroulé et nous a aidés à gagner la victoire du multipartisme et de la démocratie.
Donc c’est pourquoi je voudrais simplement dire et je ne vais pas aller plus loin. Je voudrais simplement dire que Madame la Procureure a dit une phrase qui m’a un peu choqué.
En disant que nous ne sommes pas là pour voir qui a gagné les élections et qui ne les a pas gagnées. Mais on ne peut pas parler, on ne peut pas débattre de la crise postélectorale et ne pas savoir comment les élections se sont passées.
Qui a gagné les élections ? Parce que c’est celui qui ne les a pas gagnés qui a semé des troubles. Je crois que c’est ça la logique.
Donc la question est là : qui a gagné les élections ? Et donc quand je demandais qu’on recompte les voix, ce n’était pas une phrase en l’air.
Vous avez vu vous-même les documents dont dispose l’accusation et sur lesquels les voix des électeurs sont répertoriées. On a vu que dans la seule ville de Bouaké, on ajouté 100 000 voix à mon adversaire.
C’est ça le fond de la question. On nous a attaqué en 2002, j’ai fait mon travail. C’est-à-dire que je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre. Je n’ai jamais cru ça. J’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion. Même si je sais qu’ils ont tort. Mais pour s’en sortir, j’ai toujours cru à la discussion.
Alors j’ai parcouru toute l’Afrique. On a fait les négociations de Lomé. Ils ont fait les négociations de Marcoussis et réunions de Kléber. Mais ça je laisse ça de côté… Nous avons fait les négociations de Accra 1, Accra 2, Accra 3 sous la présidence de John Kuffuor. Nous avons fait les négociations à partir de juin 2005, de Pretoria 1 et de Pretoria 2, sous la présidence de Thabo M’Beki.
Nous avons tout fait. Nous avons tout fait pour que la discussion avance. C’est à Pretoria que j’ai demandé à Thabo M’Beki de m’aider à trouver une solution légale pour qu’Alassane soit candidat. Parce que ça empoisonne la situation. C’est à Pretoria en 2005.
Nous nous sommes retrouvés, Thabo M’Béki, Konan Bédié, Ouattara et moi-même. J’ai demandé à Ouattara de faire la traduction entre Thabo M’Béki et moi. C’est là que je leur ai dit que ça ne me gênait pas que Ouattara soit candidat. Mais comme mon électorat aussi est là, donc il faut que Thabo M’Beki nous écrive à nous tous à Abidjan pour que après je puisse prendre une décision.
Je n’aimais pas l’article 48 de la Constitution. C’est comme l’article 16 de la Constitution française, ça donne énormément de pouvoir. Mais ce jour-là, j’ai pris l’article 48 de la Constitution et j’ai permis à Ouattara et à Konan Bédié d’être candidats.
Donc Madame voilà ce que je voulais vous dire.
Nos pays, nos Etats – et ce sera mon dernier point – sont fragiles. Et chaque fois qu’un Chef d’Etat européen ou occidental me disait faites la démocratie en Afrique, je lui disais, nous avons besoin de la démocratie non pas parce que vous, vous le dites, mais parce que nous-mêmes, nous en avons effectivement besoin pour construire nos Etats.
Madame regardez la Côte d’Ivoire, si nous n’employons pas la démocratie, comment nous allons choisir le chef de l’Etat ?
Il y a à l’est, adossés à la frontière ghanéenne, les Akan qui ont un mode à eux pour choisir leurs chefs de village ou de canton ou leurs rois. Nous avons à l’ouest un pouvoir éparpillé. Nous avons au nord des Malinké islamisés qui se regroupent autour des mosquées et à côté d’eux, des Senoufo qui se retrouvent dans les bois sacrés.
Quel mode électorale allons-nous prendre ?
Donc la démocratie nous aide. Parce qu’elle fait tabula rasa de tout cela et elle donne à chaque individu, considéré comme citoyen, une voix. C’est pourquoi je me suis engagé dans la lutte pour la démocratie.
Surtout nous qui venons de familles très modestes, s’il n’y a pas la démocratie, jamais nous on n’aurait de postes élevés. Moi, les gens avec qui j’ai été à l’école, quand j’ai été élu président, ils n’étaient pas étonnés, parce qu’ils savaient mon engagement. Mais ils sont venus me saluer, pour saluer mon courage. Parce que je n’étais pas le plus aidé, je n’étais pas le plus intelligent, je n’étais pas le plus riche…
Donc nous avons besoin de la démocratie Madame. Mais la démocratie ce n’est pas seulement le vote, c’est qui dit le vote. Qui dit le résultat du vote. C’est ça aussi la démocratie.
Quand on s’en va prendre une nuit, le président du groupement électoral (CEI ndlr), qu’on amène dans le QG électoral d’un candidat, qu’on invite une télévision étrangère, pour lui dire de parler et on le filme et on diffuse ça dès le lendemain matin. Ce n’est pas très démocratique ça, c’est pas la démocratie.
La démocratie, c’est le respect des textes, à commencer par la plus grande des normes en droit qui est la Constitution. Qui ne respecte pas la Constitution, n’est pas démocrate.
Madame, c’est parce que j’ai respecté la Constitution, qu’on dit de venir ici. Alors je suis là, mais je compte sur vous.
Je compte sur vous, parce que je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces Africains-là, qu’ils comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent.
Je vous remercie Madame.
Laurent Gbagbo.
Le 28 février 2013 à la CPI