La vieillesse n’assagit pas Déby. Elle le rend encore plus égoïste que jamais. Il désire tout accaparer, tout contrôler, tout administrer. Plus qu’un Roi, il désire être un demi-dieu, voire un dieu tout court pour les mécréants qui le considèrent déjà comme tel au point de lui faire offrande de tout, de leur dignité, de leur honneur, de leur liberté chèrement acquise de « haute lutte », n’en déplaise à Samir Adam Annour.
Vous l’avez sans doute deviné, le site internet du Palais rose confirme ce jour la rumeur : les députés ont voté « oui » hier à la proposition portant révision de la Constitution de la République du Tchad.
Idriss Deby ne veut plus être « seulement » Président de la République
La révision de la Constitution concerne principalement le Titre III, Chapitre I du texte fondamental, traitant du statut du « Président de la République », en particulier son article 71 qui prévoit l’incompatibilité des fonctions du Président de la République « avec l’exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi public et de toute autre activité professionnelle et lucrative ».
En langage ordinaire, cet article interdit le « cumul » des fonctions du Président de la République avec :
Notamment les fonctions de :
Député ou Maire d’une commune, etc. (mandat électif)
Magistrat, Ambassadeur, Enseignant, Dirigeant ou salarié d’établissement public, Chef traditionnel/Sultan, etc. (emploi public)
Avocat, Huissier, Dirigeant ou salarié d’une société privée, dirigeant ou salarié d’un parti politique, d’une association des droits de l’Homme, etc. (activité professionnelle et lucrative).
Etc.
On l’aura noté, cette liste n’est pas exhaustive de sorte que la suppression ou la modification des dispositions de l’article 71 dans un sens favorable au « cumul » autoriserait le chef de l’Etat à exercer n’importe quelle activité au même titre qu’un citoyen lambda. Mais à la différence des simples citoyens, Idriss Déby pourra s’auto-désigner pour exercer toutes ces fonctions réunies. Il l’a d’ailleurs déjà fait avec son auto-désignation comme Sultan de sa bourgade natale sans qu’aucune voix autorisée (député, Conseil constitutionnel) ne soit indignée.
A en croire la rumeur qui circule depuis plusieurs semaines sur les blogsites tchadiens, l’objectif visé se limiterait néanmoins à permettre à Idriss Déby d’exercer les fonctions de Secrétaire général de son parti politique MPS, voire de Secrétaire général d’une organisation syndicale de travailleurs qu’il entend créer afin de neutraliser l’influence de l’UST qui l’a fait plier durant tout le second semestre de l’année dernière.
En tout cas, confirmant la rumeur, le site internet du Palais rose parle de révision des articles sur l’incompatibilité des fonctions du Président de la République avec « toute activité au sein d’un parti politique ou d’une organisation syndicale », alors que cette formulation n’existe pas dans les termes de l’article 71 de la Constitution révisée.
Le nouvel article 71 autorise le cumul à l’exercice des fonctions du Président de la République avec celles exercées dans le cadre de « d’un parti politique ou de membre d’associations académiques ou à caractère scientifique ou culturel« . Les laudateurs assermentés du MPS ne lui ont-ils pas gonflé la tête et l’orgueil avec le fameux refrain « Président Fondateur » répété jusqu’au dégoût lors du dernier congrès du parti-État ?
Et lui-même s’est souvenu certainement qu’il est Docteur honoris causa d’une Université française.
Tout est donc parfaitement légitime. Circulez, il n’y a rien à voir.
Ceux qui continuent à nier l’évidente intention de Déby de transformer notre pays en monarchie absolue ou carrément en Royaume peuvent continuer à se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’aux orteils. Qu’ils continuent à encenser le tyran pour assurer leur pitance, mais qu’ils s’apprêtent à rendre au peuple tchadien compte un jour ou l’autre.
Idriss Déby souhaite muter et révoquer les juges à tout moment et sans motifs
Les Députés ont également dit « oui » à la volonté du chef de l’Etat de raboter plusieurs dispositions du Titre IV de la Constitution relatives au « pouvoir judiciaire ».
A ce sujet également la rumeur circulait depuis plusieurs semaines sur les sites internet. Le Palais rose confirme ce jour que la proposition de la révision de la Constitution concerne aussi « l’inamovibilité des magistrats de siège et les structures de la Cour suprême ».
Les dispositions visées sont celles des articles 150 qui traite de « la discipline et la responsabilité des magistrats », 151 et 155 qui prévoient l’indépendance et l’inamovibilité des magistrats du siège (ceux qui tranchent les litiges) et des membres de la Cour suprême, 152 à 154 qui traitent de l’organisation et du fonctionnement des institutions judiciaires.
L’objectif visé est clair : Idriss Déby se donne le pouvoir de sanctionner par la mutation à l’autre bout du Tchad tout magistrat récalcitrant qui s’amuserait à passer outre ses injonctions officieuses de condamner tel responsable politique, tel journaliste ou tel droitdelhommiste « irrespectueux envers sa majesté ».
La monarchie se construit sous nos yeux !
What else ?
Avocat, Huissier, Dirigeant ou salarié d’une société privée, dirigeant ou salarié d’un parti politique, d’une association des droits de l’Homme, etc. (activité professionnelle et lucrative).
Etc.
On l’aura noté, cette liste n’est pas exhaustive de sorte que la suppression ou la modification des dispositions de l’article 71 dans un sens favorable au « cumul » autoriserait le chef de l’Etat à exercer n’importe quelle activité au même titre qu’un citoyen lambda. Mais à la différence des simples citoyens, Idriss Déby pourra s’auto-désigner pour exercer toutes ces fonctions réunies. Il l’a d’ailleurs déjà fait avec son auto-désignation comme Sultan de sa bourgade natale sans qu’aucune voix autorisée (député, Conseil constitutionnel) ne soit indignée.
A en croire la rumeur qui circule depuis plusieurs semaines sur les blogsites tchadiens, l’objectif visé se limiterait néanmoins à permettre à Idriss Déby d’exercer les fonctions de Secrétaire général de son parti politique MPS, voire de Secrétaire général d’une organisation syndicale de travailleurs qu’il entend créer afin de neutraliser l’influence de l’UST qui l’a fait plier durant tout le second semestre de l’année dernière.
En tout cas, confirmant la rumeur, le site internet du Palais rose parle de révision des articles sur l’incompatibilité des fonctions du Président de la République avec « toute activité au sein d’un parti politique ou d’une organisation syndicale », alors que cette formulation n’existe pas dans les termes de l’article 71 de la Constitution révisée.
Le nouvel article 71 autorise le cumul à l’exercice des fonctions du Président de la République avec celles exercées dans le cadre de « d’un parti politique ou de membre d’associations académiques ou à caractère scientifique ou culturel« . Les laudateurs assermentés du MPS ne lui ont-ils pas gonflé la tête et l’orgueil avec le fameux refrain « Président Fondateur » répété jusqu’au dégoût lors du dernier congrès du parti-État ?
Et lui-même s’est souvenu certainement qu’il est Docteur honoris causa d’une Université française.
Tout est donc parfaitement légitime. Circulez, il n’y a rien à voir.
Ceux qui continuent à nier l’évidente intention de Déby de transformer notre pays en monarchie absolue ou carrément en Royaume peuvent continuer à se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’aux orteils. Qu’ils continuent à encenser le tyran pour assurer leur pitance, mais qu’ils s’apprêtent à rendre au peuple tchadien compte un jour ou l’autre.
Idriss Déby souhaite muter et révoquer les juges à tout moment et sans motifs
Les Députés ont également dit « oui » à la volonté du chef de l’Etat de raboter plusieurs dispositions du Titre IV de la Constitution relatives au « pouvoir judiciaire ».
A ce sujet également la rumeur circulait depuis plusieurs semaines sur les sites internet. Le Palais rose confirme ce jour que la proposition de la révision de la Constitution concerne aussi « l’inamovibilité des magistrats de siège et les structures de la Cour suprême ».
Les dispositions visées sont celles des articles 150 qui traite de « la discipline et la responsabilité des magistrats », 151 et 155 qui prévoient l’indépendance et l’inamovibilité des magistrats du siège (ceux qui tranchent les litiges) et des membres de la Cour suprême, 152 à 154 qui traitent de l’organisation et du fonctionnement des institutions judiciaires.
L’objectif visé est clair : Idriss Déby se donne le pouvoir de sanctionner par la mutation à l’autre bout du Tchad tout magistrat récalcitrant qui s’amuserait à passer outre ses injonctions officieuses de condamner tel responsable politique, tel journaliste ou tel droitdelhommiste « irrespectueux envers sa majesté ».
La monarchie se construit sous nos yeux !
What else ?
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